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dimanche 26 septembre 2010

Centre Pompidou Metz

Conçu par Shigeru Ban et Jean de Gastines, le Centre Pompidou-Metz offre 5 000 m2 d’exposition permettant d’accueillir des œuvres monumentales, impossibles à exposer chez son frère parisien du fait de leur grande taille. Ce qui frappe le plus, c’est l’architecture de ce bâtiment unique qui se transforme en lanterne spectaculaire à la tombée de la nuit. Comme dans la capitale, le centre dispose d’un auditorium, d’un cinéma, d’un restaurant gastronomique et d’un grand parvis, aux mêmes dimensions qu’à Beaubourg, mais incliné différemment. Les messins pourront d’ailleurs s’enorgueillir de la galerie supérieure qui offre une vue magnifique sur la cathédrale de Metz.












Réalisée en 1911, La noce témoigne d’un changement d’orientation dans le travail du peintre. Dans des toiles de grandes dimensions − au contraire des natures mortes intimistes de Braque, Picasso et Gris à la même époque −, la couleur fait sa réapparition, peut-être à la suite de Delaunay.

Le thème choisi, la noce, implique de nombreux personnages et appelle par lui-même un traitement monumental. De part et d’autre d’une grande vague blanche au centre, rappelant la robe de la mariée, un cortège de personnages se chevauchent, pêle-mêle. Une main, un bras, un chapeau en émergent de temps à autre. Des bribes de paysage sont visibles sur les côtés, comme si la foule, par ses mouvements, les y avait relégués.

Entre les plans qui structurent la surface picturale, seuls quelques arbres et quelques maisons rappellent le Cubisme de Braque et Picasso. Avec cette toile, le tumulte qui caractérise le travail de Fernand Léger jusqu’au début des années vingt est déjà en place.








Dans One and Three Chairs, un objet réel, une chaise quelconque, est choisi parmi les objets d’usage courant les plus anonymes. Il est placé contre une cimaise, entre sa photographie – son image reproduite par un procédé mécanique – et sa définition rapportée d’un dictionnaire anglais (ou bilingue en fonction du lieu d’exposition) non affichée sur la photographie. L’ensemble est la triple représentation d’une même chose sans qu’il y ait une répétition formelle. Ce qui est multiplié d’une partie à l’autre de l’œuvre, ce n’est pas la chaise réelle, encore trop particulière malgré sa neutralité, ni la photographie qui ne représente que son image du point de vue du spectateur, ni enfin sa définition qui envisage tous les cas répertoriés de l’emploi du mot "chaise" mais néglige de fait celui de la chaise réelle et de son image. Il s’agit dans les trois cas d’un degré distinct de la réalité de l’objet. Tous trois désignent, par leur association, une quatrième chaise, idéale et invisible dont le concept se trouve ainsi suggéré, bien plus que défini. Là où défaille l’objet, intervient l’image, et là où celle-ci à son tour défaille, apparaît le langage, lui-même insuffisant mais déjà relayé par l’objet.






Le tableau « Guernica » date de 1937. La guerre d'Espagne fait alors rage. La ville de Gernika a été bombardée et presque entièrement détruite lors de la guerre civile espagnole par un acte d'une violence sans précédent à l'égard des populations civiles.

Pablo Picasso, choqué et bouleversé par les exactions du Général Franco, sur une toile de 8 mètres de long et 3,5 mètres de large, jette alors sa colère. Il le fait au travers d’une réaction personnelle, érigée en symbole.

Trois exemplaires de cette tapisserie de 7 mètres de long et de 3,30 mètres de large sont tissés, à la demande de Picasso, dans l’atelier Cavalaire de Jacqueline et René DÜRRBACH de saint Rémy de Provence, avec cette injonction de l’artiste : « surtout ne soyez pas imitatifs ! ».

Le premier (1955) se trouve actuellement dans la salle d'entrée du Conseil de Sécurité de l'ONU à New York, le second (1976) est conservé en France, au Musée Unterlinden de Colmar. Le dernier exemplaire, tissé en 1985, a été acquis par le Musée d'Art Moderne de Gunma au Japon en 1995.